Bio en Grand Est a organisé deux cycles de formation sur le développement de la biodiversité sur les fermes en partenariat avec le Regroupement des Naturalistes Ardennais (Association Renard) à destination des maraichers et des éleveurs biologiques de la Marne, de la Meuse et des Ardennes. Les formatrices, Maggie GOMBERT et Lucile PUECH, ont présentés les enjeux autours de la biodiversité sur les fermes bio et les aménagements à effectuer pour la favoriser, notamment en développant des projets d’agroforesterie et de mares.
Quels enjeux autour de la biodiversité ?
Depuis 1950, 70% des haies ont disparu des bocages français (OFB) et la baisse reste constante avec moins 6% de surfaces en haies et alignements d’arbres entre 2006 et 2014 (Agreste 2014). Reconstituer des habitats pour les espèces est primordial pour préserver la biodiversité et la biodiversité utile à l’agriculture (auxiliaires) et pour lutter contre le changement climatique.
Quels aménagements proposés ?
Cinq types d’aménagements principaux, tous réservoirs de biodiversité, ont été préconisés aux participants et présentés en visites de ferme :
• La haie : elle permet de remettre en place des corridors de biodiversité et faire circuler la faune sauvage. Elle peut être utilisée comme brise vent et permet de limiter l’érosion des sols dans les pentes. Elle apporte de l’ombre pour les animaux en période de sécheresse ;
• L’agroforesterie (avec bande enherbée) : en plus des bénéfices déjà recensés pour la haie, on peut noter favoriser et attirer les auxiliaires et prédateurs de parasites (perchoir pour les rapaces…), l’amélioration de la qualité des sols et de leur stockage d’eau. Les arbres peuvent également constituer une ressource fourragère pour les animaux en cas de sécheresse et être exploités pour leur bois (chauffage ou bois d’œuvre) et leurs fruits ;
• La bande fleurie : elle représente une ressource alimentaire précoce permettant l’installation d’auxiliaires des cultures. Elle protège le sol de l’érosion et améliore l’infiltration de l’eau ;
• La mare : elle représente une source d’eau accessible à la faune sauvage, aux animaux d’élevage ou pour l’arrosage des cultures. Elle permet un drainage local et la rétention des eaux pluviales ;
• Les nichoirs et autres aménagements artificiels : permettent de proposer aux auxiliaires des lieux où nicher et passer l’hiver.
Article rédigé par Amélie LENGRAND