
- Cet évènement est passé
CP : Politique de l’eau : il est urgent de généraliser l’agriculture biologique sur toutes les aires d’alimentation de captage d’eau potable
7 avril - 8 h 00 min à 17 h 00 min

Les pollutions diffuses d’origine agricole sont responsables de 41 % des abandons de captages d’eau potable. Attendue depuis 2 ans, la Ministre de la Transition écologique a présenté une feuille de route pour préserver ses captages. Celle-ci s’avère floue et sans réelles actions pré-ciblées. La FNAB attend des concertations à venir des mesures ambitieuses pour développer la bio sur 100% des aires de captages car l’efficacité de ce mode de production pour protéger la qualité de l’eau n’est plus à démontrer.
Une feuille de route qui ressemble à une coquille vide
La feuille de route présentée jeudi dernier en Comité National de l’Eau devait dessiner une stratégie concrète pour sécuriser l’ensemble des captages d’eau potable rançais. Elle se cantonne à un calendrier de concertations, alors même que les leviers actionnables pour sauver la qualité de l’eau sont connus. Rappelons que l’agriculture biologique, en se passant de pesticides de synthèse, est le seul modèle agricole qui permet de produire une alimentation saine, tout en protégeant la qualité de l’eau. Or, en 2023, seules 4% des surfaces d’alimentation de captages étaient couvertes par une MAEC ou une aide à l’agriculture biologique.
“On fait comme si on ne connaissait pas les mesures qui permettent de protéger la qualité de l’eau. On perd un temps précieux alors qu’on sait que la bio est la solution évidente pour sauver les aires d’alimentation de captages.” argue Stéphane Rozé, membre du Comité National de l’Eau au titre de la FNAB.
La FNAB, en tant que membre du groupe national captage, constitué pour mettre en œuvre la feuille de route, fera entendre sa voix pour qu’une politique de l’eau adaptée à l’urgence sanitaire et environnementale, soit enfin adoptée.
La bio, seul rempart efficace à la fermeture des aires de captages
D’après le rapport interministériel IGAS, IGEDD, CGAAER*, le soutien à un écorégime fort dans la prochaine PAC pour l’agriculture biologique, est le moyen le plus fficace pour protéger les aires de captages. « Les bio sont les premiers producteurs d’eau potable. Il faut impulser une dynamique forte en faveur de la bio sur les aires d’alimentation de captage, en garantissant des revenus et des débouchés aux agriculteurs bio. C’est un enjeu de santé publique » prévient Stéphane Rozé. La FNAB réitère ses demandes en faveur du développement de la bio sur l’ensemble des aires de captage, à savoir : un écorégime bio à 145 €/ha/an et une augmentation du crédit d’impôt bio à 6000 euros par exploitation.
Contact presse :
Stéphane Rozé, mandaté au Comité national de l’eau pour la FNAB – 06 72 87 40 01
*IGAS, IGEDD, CGAAER, Juin 2024, Prévenir et maîtriser les risques liés à la présence de pesticides et de leurs métabolites dans l’eau destinée à la consommation humaine, Tome 1 synthèse, p 74-75