CP : La FNAB demande une stratégie nationale pour la viticulture bio

CP : La FNAB demande une stratégie nationale pour la viticulture bio
CP : La FNAB demande une stratégie nationale pour la viticulture bio

Paris, le 19/12/2024. Avec plus de 175 000 hectares de vignes bio, la France est le leader européen du secteur, devant l’Espagne[1] et l’Italie[2]. Plus de 20% du vignoble français sont en bio, la profession viticole à elle seule représente un cinquième de l’ensemble des fermes bio françaises. Pourtant, l’accélération des dérèglements climatiques met en danger la pérennité de ces vignobles, les pouvoirs publics doivent lancer un plan global d’adaptation de la vigne bio aux enjeux du réchauffement climatique.

2024, année climatique impossible pour la vigne bio

En 2024, les conditions climatiques extrêmes – gel, grêle, pluies abondantes et continues – ont favorisé la prolifération du mildiou, une maladie dévastatrice pour la vigne, notamment en bio où les moyens de lutte sanitaire sont très limités.

Dans plusieurs régions françaises, la récolte a été très mauvaise.
En Bourgogne, les rendements sont estimés entre 10 à 20 hectolitres/ha.
En Grand Est les estimations de pertes sont trois fois plus importantes en agriculture biologique qu’en non biologique.
En région Centre, les pertes peuvent être de 40% du potentiel de récolte. Partout, de nombreux domaines n’ont pas pu vendanger. Face à des années climatiques exceptionnelles comme 2024 on a besoin d’outils exceptionnels.

La réponse aux bouleversements climatiques sera plurielle

La FNAB demande qu’une stratégie nationale sur la viticulture biologique prenne la suite du plan cuivre afin d’envisager tous les outils de gestion de crise à disposition de la viticulture biologique pour faire face aux crises climatiques dans leur diversité :

  1. Des aides ponctuelles et adaptées pour accompagner les exploitations lors d’années exceptionnelles comme 2024 doivent être travaillées à froid.
  2. Améliorer la connaissance du marché viticole par la distinction des volumes issus de l’agriculture biologique dans les déclarations de récolte dans toutes les appellations.
  3. Une réflexion doit-être menée avec les assureurs pour prendre en considérations les dégâts de mildiou dans les assurances multirisque climatiques et le régime des calamités agricoles en intégrant un barème d’indemnisation “agriculture biologique”
  4. Il faut travailler avec les interprofessions pour identifier les outils de régulation de marché qui permettraient de venir en soutien des années climatiques exceptionnelles comme l’extension du système de réserve qualitative de l’AOP Champagne aux autres AOP pour limiter l’impact des années difficiles sur la trésorerie des domaines viticoles.

En parallèle de ces outils de gestion de crise, la filière viticole biologique doit être accompagnée techniquement dans l’adaptation au changement climatique sur le développement de solutions préventives et curatives face au mildiou.

[1] 150 000 hectares

[2] 133 000 hectares

Contacts presse :

National :

Pierre-Henri COSYNS : 06 15 16 82 21

Fabien BOISARD : 06 71 62 37 38

Grand Est :

Jérôme BOURGEOIS (Vignoble Champenois) : 06 22 03 05 03
Philippe ROTHGERBER (Vignoble Alsacien) : 06 80 10 31 03

N'hésitez pas à partager cet article à vos amis !
error