Communiqué de presse FNAB – Paris, le 30/04/2025.
Alors que le label bio va bientôt fêter ses 40 ans, la dernière étude de l’INRAe et de l’Ifremer sortie ce 30 avril apporte une nouvelle fois la preuve que l’agriculture biologique est la plus efficace pour protéger la biodiversité. À l’heure où les fermes bio font face à une crise sans précédent et que la dynamique de conversion est à l’arrêt, ces résultats confortent la nécessité de soutenir les fermes biologiques, en cohérence avec les connaissances scientifiques, pour faire face au déclin de la biodiversité, qui menace également notre souveraineté alimentaire.
Les labels biologiques plus exigeants et ambitieux pour favoriser la biodiversité
L’étude BiodivLabel, publiée par l’INRAE et l’Ifremer, a passé au crible une douzaine de certifications portant sur des produits alimentaires issus de l’agriculture, de l’aquaculture et de la pêche. Leurs conclusions démontrent que les trois labels biologiques (le label public européen, et les deux labels privés Demeter et Nature & Progrès) sont les plus exigeants et ambitieux, en intégrant le plus de pratiques obligatoires identifiées comme favorables à la biodiversité (interdiction des pesticides de synthèse, prairies et rotations diversifiées, fertilisation organique…).
« On a déjà perdu 60 % des populations d’oiseaux en milieu agricole en Europe ces 40 dernières années, il plus que temps d’agir et de reconnaître que biodiversité et agriculture sont intrinsèquement liées. La biodiversité est cruciale pour l’agriculture, y compris pour augmenter la productivité, notamment grâce aux pollinisateurs sauvages » précise Jérôme Keller, référent biodiversité de la FNAB.
« Il faut des années pour établir qu’une certification est réellement bénéfique pour l’environnement. On a ce recul pour l’agriculture biologique, qui démontre une nouvelle fois qu’elle est un modèle qui a fait ses preuves. S’il en était besoin, voici donc une nouvelle confirmation de l’importance de soutenir son développement pour préserver notre environnement, et, in fine, notre souveraineté alimentaire » explique Philippe Camburet, président de la FNAB.
Préserver la biodiversité en soutenant les démarches les plus ambitieuses
Cette étude permet également de déterminer les marges de progrès pour une agriculture encore plus favorable à la biodiversité et renforce ainsi la plus-value du label FNAB qui met l’accent, en complément du règlement bio, sur des enjeux environnementaux et sociaux fondamentaux et permet d’élargir la couverture des pratiques identifiées par l’INRAe.
« Le Label FNAB nous permet d’aller encore plus loin pour ramener de la biodiversité sur nos fermes, mais pour cela les agricultrices et agriculteurs bio doivent être reconnus, y compris financièrement, pour les bénéfices qu’ils apportent à la société » affirme Olivier Devêvre, référent biodiversité du Label FNAB.
Mais pour permettre le progrès continu des pratiques agricoles bio, il est essentiel de mettre en accord les politiques publiques avec les connaissances scientifiques et soutenir l’agriculture biologique à la hauteur des services rendus, via notamment des dispositifs demandés de longue date par la FNAB :
● Une augmentation de l’écorégime bio à 145€/ha/an
● Une hausse du crédit d’impôt bio à 6000€/an jusqu’à la fin de la PAC
● La création d’un PSE (paiement pour service environnemental) bio cumulable avec l’écorégime bio et le crédit d’impôt bio, tel que proposé par le ministère de l’Écologie
Contacts presse
Philippe Camburet, président de la FNAB – 06 77 94 85 19
Jérôme Keller, référent biodiversité de la FNAB – 06 27 35 28 49