Le Bœuf à l’Herbe : une production qui prend tout son sens en bio

Le Bœuf à l’Herbe : une production qui prend tout son sens en bio
Le Bœuf à l’Herbe : une production qui prend tout son sens en bio

Une étude financée par l’Agence de l’eau Rhin-Meuse et en partenariat avec Ardennes Métropole et Unebio Centre Est a été menée pendant 2 ans dans les Ardennes par Bio en Grand Est sur la production de Bœuf à l’Herbe Bio.

Cette production, même si elle est historique dans le département, n’est pas présente sur toutes les fermes élevant des bovins lait ou viande. Beaucoup de producteurs choisissent de se séparer des veaux mâles qui partent pour la plupart dans la filière conventionnelle. Cela pose la question du bien-être animal de ces animaux nés en bio qui partent vers des filières intensives, de la résilience des exploitations biologiques avec la spécialisation sur une seule production pour les laitiers mais aussi les allaitants, ainsi que de la protection de la ressource en eau avec le maintien en prairie des parcelles éloignées valorisées par les bœufs.

Cette étude présente grâce à l’exemple de trois fermes ardennaises (2 bovins lait et 1 bovin viande) :

  • – Les motivations mais aussi les freins relevés par les producteurs
  • – La conduite technique : durée et mode de pâturage, ration, choix des races
  • – Les résultats économiques : prix de vente, coût de production (avec le logiciel COUPROD)

Elle présente également la filière de valorisation d’Unebio Centre Est et ses exigences. Cet opérateur bio soutient le développement de cette production avec son « contrat bœuf », prime pour l’engagement de bœuf laitier ou allaitant.

Conclusions principales :

Les éleveurs rencontrés sont convaincus des bénéfices apportés par l’atelier : valorisation des prairies éloignées, diversification des sources de revenus, ajustement du bilan fourrager, facilité technique, peu chronophage et cohérence par rapport au territoire et à l’AB ; même si la rentabilité de cet atelier reste très complexe à mettre en évidence. Néanmoins, on constate que les surfaces de l’exploitation sont mieux utilisées et les sources de revenus diversifiées. Ces

éléments rendent l’exploitation plus résiliente.

Les éleveurs laitiers font le choix des races mixtes pour obtenir de meilleures conformations pour les bœufs et les éleveurs allaitants s’orientent vers des races précoces. Un pâturage long et le foin sont la principale source d’alimentation de ces animaux valorisés entre 30 et 36 mois.

Et le contexte climatique ?

Le contexte climatique, avec trois années de sécheresse consécutives, est un réel obstacle au maintien et au développement de cet atelier. Les stocks de fourrages sont au plus bas et il est cohérent que les éleveurs favorisent leurs ateliers principaux, au détriment de l’atelier bœuf. L’élevage de bœuf a de nombreux atouts dans ce contexte (les bœufs peuvent rester en pâture plus longtemps que les vaches et veaux et peuvent « faire le dos rond » pendant l’été avec de la paille) et mérite d’être plus pratiqué dans le Grand Est mais pas au détriment de la pérennité des élevages.

Téléchargez le rapport complet : ICI

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