Partenaire du projet Réseau Bio Climat porté par la FNAB, la communauté de communes du Bouzonvillois Trois Frontières (CCB3F, Moselle) appuie la transition agricole de son territoire en soutenant les filières favorables à l’environnement, au climat et fournissant une alimentation locale de qualité. En aidant le développement et la pérennisation des surfaces bio elle réduit l’empreinte carbone de son agriculture.
Parmi les différents leviers actionnés pour soutenir l’agriculture biologique, la CCB3F et Bio en Grand Est ont accompagné la création d’une unité de triage pour les grains Bio. Evoquée pour la première fois fin 2019 l’installation a été inaugurée en septembre, avec la visite du préfet de Moselle et en présence des élus de la CCB3F. Porté par l’ETA Brabant – Le Bon Grain de l’Ivraie à Filstroff, le projet s’est appuyé sur un collectif de 6 producteurs bio et répond à un objectif minimum de tri pour 700 t de grains et céréales bio/an. Les autres agriculteurs Bio du territoire et limitrophes pourront bénéficier de cette installation vue comme un outil de pérennisation et de facilitation du passage en Bio. Outre la meilleure maîtrise du nettoyage, du stockage et de l’autoproduction de semences, elle ouvre la porte à la vente directe et à la création d’outils de transformation en aval. Ce projet est soutenu par la collectivité à travers sa politique d’aides à l’agriculture – qui comprend également des aides à la certification bio et l’exonération de la taxe foncière pour les terres en bio – et son Plan Alimentaire Territorial (l’installation est lauréate du Plan de relance).
+ 20% de Bio = – 10% de GES
Plus les surfaces bio se développeront et plus le territoire verra fondre son empreinte carbone. Dans le cadre du programme Réseau Bio Climat, soutenu par l’Europe et le Réseau Rural, nous avons utilisé l’outil ClimAgri® (1) afin d’estimer l’effet de l’augmentation des surfaces bio. Dans ce territoire où l’agriculture couvre 60% de la surface la bio représente aujourd’hui 7%. En passant les 4000 ha de colza et maïs conventionnels en bio la part de la SAU bio passe à 28%. En y calquant l’assolement bio actuel ce nouvel aménagement des terres entraine une réduction de plus de 10 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) et de 16% la consommation d’énergies. La principale raison en est la réduction des engrais de synthèses. Ces derniers représentent en effet à eux seuls 20% des émissions de GES de l’agriculture du territoire et leur fabrication 40% des consommations d’énergie.
(1) ClimAgri® est un outil et une démarche de diagnostic et de simulation énergie – gaz à effet de serre pour l’agriculture et la forêt à l’échelle des territoires, diffusé par l’ADEME. ClimAgri® est utilisé dans le cadre du projet Réseau Bio Climat sur la base des données publiques libres d’accès.