Retour sur l’Assemblée Générale du GAB de Moselle

Retour sur l’Assemblée Générale du GAB de Moselle
Retour sur l’Assemblée  Générale du GAB de Moselle

L’AG du GAB s’est tenue le 22 mars dernier, accueillant près de cinquante personnes. Agriculteurs et agricultrices Bio, élu.e.s des collectivités locales et du département, associations paysannes et solidaires, enseignement agricole, chambres d’agriculture et opérateurs économiques, tous ont répondu présents ! Après la présentation des différents rapports et l’élection du nouveau Conseil d’Administration, Laurent Cousin, Président de Bio en Grand Est, a fait le point sur la conjoncture actuelle de la consommation Bio en introduction à la table ronde « État des lieux et perspective des filières ».

Baisse de la consommation et saturation des marchés : une remise en cause de la Bio ?

Le bruit court dans les campagnes que la consommation de produits Bio est en forte baisse et que les déconversions sont nombreuses. Cette estimation de la consommation en GMS et Discount compare 2021 à 2020 et montre également une baisse de la consommation de produits non bio, baisse plus forte pour certains produits comme les œufs et la farine.

Les œufs : -3,7% de ventes en Bio pour -9,3 % en non Bio. La farine Bio: -14,8%, non bio :-18,2%.

Nous voyons donc ici les conséquences des perturbations subies par nos concitoyens dans leurs habitudes alimentaires depuis la crise sanitaire et qui touchent plus largement l’ensemble du secteur alimentaire.

Plus d’information : Conjoncture bio : le vrai du faux

 

Au-delà des éléments chiffrés, la FNAB fait l’analyse suivante :

  • Aucune campagne de communication et de promotion de l’agriculture biologique n’a été déployée depuis 3 ans.
  • Dans le même temps d’autres allégations ont bénéficié de subsides pour leur communication et leur déploiement (ex : label rouge, HVE).
  • La bio a subi des attaques répétées de la part de ses détracteurs.

Les échanges autour de la table ronde sur les filières mosellanes rejoint cette analyse, concluant à la nécessité de reprendre en main la communication : tout ce qui est mis en avant par les nouveaux labels est déjà fait en Bio ! La loi Egalim est également un levier que les collectivités doivent actionner pour davantage de produits Bio locaux dans la restauration. Les filières sont également réactives : face à la baisse de la consommation de viande en GMS, Unebio opte pour le développement d’outils propres de transformation et de vente, les pisciculteurs s’engagent collectivement dans un projet d’atelier de transformation, Probiolor s’associe à deux autres coopératives pour peser sur les prix des marchés et lisser l’offre et la demande, les maraichers entretiennent une dynamique de groupe forte et solidaire pour éviter la concurrence et favoriser l’entre aide, une mercuriale des prix en volailles et en porcins permet aux éleveurs des se situer et conserver des prix cohérents…

Ainsi, avant d’affirmer comme certains que la bio a « atteint son plafond », de nombreux leviers restent à actionner pour consolider les filières existantes et remettre la marche avant.

Le nouveau Conseil d’administration du GAB 57

ALBERTJérôme
BASBAGILL Julie
HOFF Sébastien
HEIP Violette
BRABANT Patrick
CAUDY Valentin
MULLER Luc
SAMSON Jean Paul
CORSYN Jean Bernard
MASSEY Damien
BIER Pierre Baptiste

 

 

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