Paris (CP FNAB). Alors que les acteurs des filières biologiques ont chiffré les pertes à 550 millions d’euros depuis deux ans, hier soir le premier ministre Gabriel Attal a annoncé avoir l‘intention de « remettre 50 millions d’euros sur la filière bio ».
Moins de 10% des fermes biologiques françaises ont été aidées en 2023
Depuis 2021 les filières biologiques travaillent pour proposer avec le gouvernement des solutions de sortie de crise pour la Bio, qui prennent en compte à la fois la relance de la demande et le soutien à l’offre. Ces discussions ont abouti en fin d’année à un plan de communication sur trois ans visant à communiquer auprès des consommateurs. Mais sur les autres sujets les discussions patinent. « Que ce soit sur le respect des objectifs de la loi EGAlim ou sur le soutien direct aux filières nous n’obtenons pas ce qui serait nécessaire pour sauver les filières, sauf que le temps passe et les fermes bio se fragilisent chaque jour un peu plus, des entreprises de transformation bio mettent la clé sous la porte, des magasins ferment » explique Philippe Camburet.
En proposant 50 millions d’euros pour les 60 000 fermes biologiques françaises le Premier Ministre promet donc une aide de 833 euros par ferme biologique. « Sur le premier plan de sauvegarde il a fallu choisir entre aider beaucoup de fermes ou aider les fermes les plus en difficultés, moralité la plupart des fermes biologiques n’a pas pu accéder à ce soutien, et pourtant l’enveloppe était presque deux fois plus grosse » réagit Philippe Camburet, président de la FNAB.
Et de déplorer « 833 euros, ça n’est même pas le prix d’un pneu, nous sommes des agriculteurs, nous ne faisons pas l’aumône ».
La FNAB en appelle au soutien des parlementaires de la majorité présidentielle qui ont voté sur le projet de loi de finance 2024 une aide de 271 millions d’euros pour la Bio mais que le gouvernement a balayé avec le 49.3.