Le 21/05/2024. Les agriculteurs et agricultrices bio se mobilisent aujourd’hui à Limoges, devant le siège de l’Agence des Services et Paiements pour exprimer leur ras le bol face au traitement des aides bio de la Politique agricole commune. Alors que l’État ne cesse d’afficher ses ambitions en matière de transition agro-écologique, une partie des agriculteurs et agricultrices qui font la transition – dont les bio font partie – n’ont toujours pas touché les aides à l’agriculture biologique (CAB et MAB), les aides agro-environnementales (MAEC), la dotation aux jeunes agriculteurs (DJA) et l’aide au maraîchage qui leur sont dues au titre de la campagne 2023, soit un an après le dépôt de leur dossier administratif.
Les Bio doivent être traités comme les autres
Ce traitement de défaveur n’est pas nouveau et ne peut plus durer. Alors que les fermes bio rendent des services à la société en protégeant les ressources en eau, la biodiversité et le climat, ils vont à nouveau être les derniers payés. Cette situation absurde devient intenable dans une période où les agriculteurs bio subissent de plein fouet l’absence de politique de la demande en produits de qualité et les conséquences de la crise économique post covid et guerre en Ukraine.
“ Nous avions engagé en 2019 une procédure contre l’État suite aux retards de paiement de la précédente programmation, et le juge avait reconnu qu’après un an de délai la faute de l’État était avérée. L’État doit mettre les moyens humains pour instruire les dossiers bio en même temps que les autres en fin d’année et pas 8 mois plus tard. La transition a un coût et on ne peut plus l’assumer seuls ” explique Philippe Camburet, président de la FNAB.
Les agriculteurs bio mobilisés à Limoges demandent non seulement un paiement sous quinze jours de l’ensemble des aides PAC 2023 mais surtout un changement durable pour les années à venir avec un paiement de leurs aides bio au même moment que les autres et non plusieurs mois plus tard.
Contact presse :
Philippe Camburet 06 77 94 85 19