CP FNAB : Union européenne : les agriculteur-ices bio vent debout contre le projet de déréglementation des nouveaux OGM

CP FNAB : Union européenne : les agriculteur-ices bio vent debout contre le projet de déréglementation des nouveaux OGM
CP FNAB : Union européenne : les agriculteur-ices bio vent debout contre le projet de déréglementation des nouveaux OGM

Le 3 décembre se tiendra le dernier trilogue mettant fin à trois années de négociations sur l’autorisation des nouveaux OGM (NTG). Un moment décisif, avec un risque majeur pour l’intégrité du label bio. La FNAB appelle la France et l’Union européenne à protéger la liberté de produire sans OGM, en imposant la traçabilité et en maintenant une réglementation pleinement cohérente avec le cahier des charges biologique.

 

« Nous, agriculteurs et agricultrices bio, refuserons toujours d’utiliser des OGM. Sans traçabilité, la bio ne pourra plus se protéger d’éventuelles contaminations. Nous appelons donc les eurodéputé-es à continuer de défendre la bio en imposant la traçabilité des NTG. », explique Daniel Evain, référent OGM à la FNAB.

Si l’Union européenne vote pour l’autorisation des OGM produits avec des nouvelles techniques génomiques (NTG) sans imposer une traçabilité robuste, les industries pourraient vendre leurs semences sans préciser qu’il s’agit d’OGM.

Ce vote irait donc à l’encontre du cahier des charges bio qui protège les consommateurs européens des OGM, consommateurs qui résistent d’ailleurs depuis plus de 30 ans à la présence d’OGM dans leurs assiettes.

Pour protéger la bio et les consommateurs, la FNAB demande une traçabilité obligatoire des nouveaux OGM

De l’agriculteur au distributeur en passant par le transformateur, la traçabilité des NTG doit être obligatoire sur toute la chaîne de valeur. Sans traçabilité ou méthodes de détection, il sera impossible de savoir où se trouvent les NTG : aucun moyen donc d’en connaître les risques pour l’environnement et la santé humaine.

“Tous les industriels tracent déjà leurs produits, pour pouvoir indiquer la présence d’allergènes sur les étiquettes par exemple. Donc ce n’est pas compliqué de le faire pour les nouveaux OGM,” affirme Daniel Evain.

Le label bio garant de la confiance des consommateurs

La consommation de produits bio repart depuis 2023, avec une croissance de +17 % en deux ans, signe clair de la confiance renouvelée dans le label biologique. Selon Kantar, 92 % des consommateur·ices veulent savoir si leurs produits contiennent des OGM : il est donc indispensable que le label bio continue de garantir une alimentation réellement sans OGM.

L’État français a d’ailleurs réaffirmé en mars 2025 son ambition d’atteindre 21 % de surfaces agricoles en bio d’ici 2030, en cohérence avec les objectifs européens. Il lui revient donc aujourd’hui de défendre cette ambition et de protéger la bio française dans les négociations européennes.

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