Une dynamique toujours forte des conversions
En Grand Est l’agriculture biologique affiche une évolution dynamique, aussi bien en termes de surface que de nombre de fermes.
Ainsi, près de 3000 fermes sont conduites en bio, représentant 5,8% de la surface agricole utile régionale.
261 nouvelles fermes engagées en Bio en 2017, 312 en 2018 puis le chiffre record de 430 en 2019. Chaque année le nombre de fermes qui s’engagent en agriculture biologique augmente !
Ces progressions sont très encourageantes et montrent à quel point la Bio est aujourd’hui une réponse crédible face aux enjeux environnementaux de protection des ressources (eau, sols…), de préservation des équilibres naturels, de résilience face au changement climatique.
Ces dynamiques que nous observons valident les actions de développement menées par Bio en Grand Est. Il est d’ailleurs important de regarder les dynamiques par secteurs de production pour en comprendre les raisons mais aussi travailler sur les filières pour assurer aux agriculteurs bio un revenu.
En grandes cultures :
« On a constaté et on constate toujours une bonne dynamique des conversions des terres en céréales. Pour le moment, le marché national reste en adéquation avec l’offre, peut-être aidé cette année par des rendements parfois très mauvais en France, même si les rendements de la zone Grand Est ont globalement bien résistés malgré l’importante sécheresse. Il reste important de continuer à bien structurer la filière les années futures. »
Guillaume MILLOT, administrateur de Bio Grand Est et référent Grandes Cultures
En viticulture :
Un fort développement des conversions pour la filière viticole est observé depuis 2016 et se poursuit en 2019. La volonté de se démarquer, une meilleure valorisation économique des raisins et du vin, une reconnaissance des pratiques des vignerons ou encore la volonté de réduire les produits phytosanitaires sont autant d’explications à cet essor. Les exigences environnementales des consommateurs provoquent une demande de plus en plus soutenue en France comme à l’export et qui confortent les vignerons dans leur certification vers l’Agriculture Biologique.
En production laitière :
« Les conversions laitières sur le Grand Est sont toujours dynamiques avec des exploitations en conversion toujours plus grandes. La sécheresse a, comme en 2018, bien compliqué la gestion des fermes laitières (achats de fourrages, vente d’animaux…) ; cependant, celle-ci a permis de contenir le pic de lactation du printemps-début d’été. Ainsi la production a pu s’adapter à l’évolution positive plus linéaire des débouchés : le marché demeure sain malgré sa hausse continue et les prix restent à ce jour bien orientés. »
Cyrille MORHAIN, administrateur de Bio en Grand Est et référent Lait
