Étudier le changement de pratiques liées à l’utilisation des semences paysannes, et les conséquences pour la résilience d’une ferme en grandes cultures bio

Étudier le changement de pratiques liées à l’utilisation des semences paysannes, et les conséquences pour la résilience d’une ferme en grandes cultures bio
Étudier le changement de pratiques liées à l’utilisation des semences paysannes, et les conséquences pour la résilience d’une ferme en grandes cultures bio

Bio en Grand Est coordonne un projet de développement des semences paysannes en Champagne-Ardenne, financé par l’Agence de l’eau Seine Normandie et en partenariat avec ARDEAR Grand Est et ESPOL (European School of Political and Social Sciences, Université Catholique de Lille). Une partie du projet consiste en une recherche-action menée par la Dr. Kristin Reynolds, chercheuse associée à ESPOL, assistée par Bénédicte Callec en stage.

Le but de ce travail est de comprendre l’intégration des semences paysannes dans les fermes. Pour cela, en 2021, 12 visites de ferme et entretiens informels ont été menés avec des agriculteurs en Champagne-Ardenne.
Parmi les producteurs enquêtes, six cultivent des semences paysannes depuis 1 à 3 ans, quatre depuis 3 à 10 ans, un depuis plus de 10 ans, et un n’en cultive pas mais le souhaiterait. Ils sont majoritairement en bio, parfois en mixité bio/conventionnel. Certains sont de plus en biodynamie et/ou en non-labour.
Lors de l’entretien, la méthode d’apprentissage des techniques de cultures des semences paysannes a été interrogée. Ils ont principalement appris via des collègues et/ou voisins agriculteurs. Certains ont également pu bénéficier de formations notamment de Bio en Grand Est.
Plusieurs motivations expliquent leurs choix des semences paysannes : leur intérêt agronomique ; la qualité supérieure aux semences du commerce ; l’autonomisation dans le cas des semences fermières ; la plus-value du produit final au niveau nutritionnel et gustatif.
Concernant les difficultés liées à l’utilisation des semences paysannes, ils évoquent : la culture en elle-même (maladies, adventices et verse) ; le matériel spécifique nécessaire pour la moisson, le tri, le stockage, etc. Et les débouchés limités pour le moment (transformation et commercialisation).
Ce travail en est à ses début, prochaines étapes courant 2022 : poursuites des enquêtes et entretiens auprès des agriculteurs ; animation de groupes de discussion entre agriculteurs, partenaires et chercheurs avec 15 à 18 visites de ferme.

Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à vous faire connaître auprès de Kristin REYNOLDS.

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