Gestion des talus pour augmenter la Biodiversité locale

Gestion des talus pour augmenter la Biodiversité locale
Gestion des talus pour augmenter la Biodiversité locale

Les talus viticoles peuvent être des réservoirs abondants de biodiversité qui soient favorables aux cultures, à condition qu’ils soient gérés comme des corridors écologiques.

Gestion des strates herbacées

Dans l’idéal, sur les talus, il faut privilégier la diversité dans les strates herbacées : une strate courte, une strate fauchée tous les 1 ou 2 ans, et une strate buissonnante. Ce système de gestion permet ainsi d’augmenter la biodiversité locale :

  • Strate courte : La tonte va permettre à certaines espèces floristiques de se développer plus facilement, comme le trèfle, créant ainsi un environnement favorable pour les bourdons ou autres insectes vivant en milieux peu couverts.
  • Strate fauchée : La zone fauchée tous les uns ou deux ans, offre quant à elle un refuge pour les insectes ainsi qu’une source de nourriture abondante pour ces derniers, où les oiseaux, à leur tour pourront se nourrir. La fauche doit avoir lieu tardivement, vers mi-septembre. L’exportation de la coupe permet d’appauvrir le sol et de diversifier les plantes sauvages pouvant s’épanouir dans cette strate.
  • Strate buissonnante : Les bosquets présents sur les talus ne doivent faire l’objet d’intervention entre le 15 mars et le 31 juillet. En effet, cela permet de ne pas déranger les oiseaux pendant la nidification. Privilégier une taille d’entretien sous forme de recépage sur un tiers de la strate avec une coupe à ras du sol qui permet de renouveler les buissons tout en laissant des zones refuges.

Focus sur la strate buissonnante

Concernant la strate buissonnante, le mieux est de planter des buissons tous les 10 à 15 mètres (fusain d’Europe, prunelier, érable champêtre, cornouiller, sureau noir, noisetier…). Pour les plantations d’arbres et d’arbustes, attention à bien privilégier le label Végétal Local Nord Est qui atteste que le végétal est bien issu de la région et est donc adapté à l’environnement. Attention cependant, l’objectif n’est pas de planter une seule essence, mais bien différentes espèces afin de fournir une diversité d’habitats et de sources de nourriture.

On peut observer de plus en plus sur le territoire quelques pieds de Renouée du Japon. Il s‘agit d’une espèce exotique envahissante, qui se développe au détriment d’espèces locales. Il est compliqué d’éradiquer cette plante. En effet, si elle est tondue ou fauchée, elle repoussera. Le mieux est de planter de la Clématite vigne-blanche Clematis vitalba qui va rentrer en concurrence avec la renouée et en limiter le développement.

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