Baisse des surfaces bio du Grand Est : L’optimisme doit rester de mise
La sortie de l’Observatoire 2024 de la Bio en Grand Est fait un constat décevant : la région a perdu 8950 hectares de surface en 2023, (soit une baisse de 3.8%). Cette baisse historique s’explique par la crise de la consommation des produits bio. Ce bilan met en avant un ralentissement de la transition agricole de la région qui devrait au contraire s’accélérer. Cependant, le tableau n’est pas complétement sombre, deux éléments permettent de garder confiance en l’avenir et au développement de l’AB sur le territoire :
- Le nombre de fermes bio continue de progresser (des producteurs font le choix du bio, des jeunes s’installent en bio).
- Le plan Bio régional pour 2023-2027 a des objectifs de croissance à 14% des fermes et 11% de la SAU en agriculture biologique à l’horizon 2027.
Les chiffres 2023
Fin 2023, 4 121 fermes sont engagées en bio, soit 10 % des fermes du Grand Est. Cela représente 229 122 ha bio ou en conversion, soit 8 % de la SAU régionale. Entre 2022 et 2023, 176 fermes se sont lancées en bio, quand dans le même temps 158 ont arrêté la production biologique. Ce delta représente un solde positif de +0.8%. La baisse des surfaces est un phénomène nouveau dû la crise de la demande en produits bio. Cette crise impacte davantage les fermes de grandes cultures et d’élevage en filières longues. Et ces fermes sont souvent de plus grandes tailles.
1 751 entreprises de l’aval sont certifiées en bio, ils regroupent :
- 1 282 préparateurs (activités de conditionnement, conservation, fabrication ou la transformation d’aliments)
- 1 019 distributeurs (activités de vente en gros et au détail)
- 27 importateurs (activités d’importation de produits bio hors Europe)
- 8 restaurateurs (restaurants utilisant au moins 50% de produits bio)
Un plan régional ambitieux pour la bio
Les objectifs du plan Bio régional 2023-2027 sont essentiels pour le développement sur notre territoire. Ce plan prévoit, entre autres, d’aider des nouveaux agriculteurs bio à s’installer et de favoriser les reprises de ferme en AB. Un nombre croissant de porteurs de projets souhaitent s’installer en bio et il est primordiale de pouvoir leur offrir cette perspective pour réussir les enjeux de transition agricole.
L’optimisme est affaire de volonté, pour souscrire aux objectifs de croissance de ce plan bio, la solution est collective.
Citoyens, élus, consommateurs, tous doivent avoir le #bioreflexe et œuvrer pour mettre plus de bio dans nos assiettes pour notre santé, notre environnement et notre économie.
Pour plus de détails par département ou par filière, vous pouvez consulter l’Observatoire de la Bio en Grand Est 2024- chiffres 2023-.