CP : PLF 2025 : Le Sénat et le ministère de l’agriculture refusent d’augmenter le crédit d’impôt bio

CP : PLF 2025 : Le Sénat et le ministère de l’agriculture refusent d’augmenter le crédit d’impôt bio
CP : PLF 2025 : Le Sénat et le ministère de l’agriculture refusent d’augmenter le crédit d’impôt bio

Alors que trois inspections gouvernementales viennent de dénoncer dans un rapport l’inefficacité de la politique de protection de l’eau potable en France, alors que l’agriculture biologique, meilleur outil pour protéger l’eau potable, régresse depuis l’an dernier, le Sénat et le gouvernement se payent aujourd’hui le luxe de refuser les propositions de la profession pour relancer la dynamique.

Quelle vision pour la bio au ministère de l’agriculture ?

Depuis plus d’un an la FNAB demande un mécanisme permettant de réaffecter les reliquats de l’aide à la conversion vers le maintien des fermes en agriculture biologique. Le crédit d’impôt bio, outil plébiscité par le terrain, qui a fait ses preuves en termes d’accessibilité et d’efficacité pouvait être utilisé dès cette année pour réaffecter une partie de ce reliquat sans incidence pour le budget de l’Etat. Les groupes de la gauche, du centre et de la droite au Sénat ont tous déposé des amendements en ce sens, aucun n’aura reçu le soutien favorable du gouvernement. Dans le même temps le gouvernement a donné un avis favorable pour reconduire le crédit d’impôt HVE, label dont il est pourtant désormais clair qu’il n’apporte pas de bénéficies environnementaux.

« On nous mène en bateau depuis un an. On ne nous donne pas les chiffres, on nous fait croire que rien n’est décidé alors qu’on sait pertinemment qu’une partie des reliquats de la première année ont déjà été utilisés pour financer les MAEC. Nous refusons cette régression environnementale, on se battra avec tous les outils en notre possession pour que cette enveloppe reste aux bios parce que c’est le seul modèle qui a fait ses preuves en matière de transition écologique » explique Philippe Camburet président de la FNAB.

S’inspirer de l’étranger pour ne pas faire les mêmes erreurs

Dans le cadre d’un projet mené par la FNAB et trois autres organisations agricoles[1]  sur la résilience des filières biologiques, le cabinet Ecozept a travaillé sur un benchmark des crises européennes. Le cas du Royaume-Uni devrait être inspirant, il montre que l’absence totale de réponse publique ou privée à la crise que la bio a traversé dans ce pays en 2009, les surfaces ne sont jamais revenues à leurs niveaux de l’époque.

« Nous pressons ce gouvernement de construire une réponse adaptée et structurée à la situation des filières biologiques afin qu’on retrouve la voie de la croissance et de la transition agroécologique. Si nos propositions ne leur vont pas, nous sommes impatients de connaître les leurs » conclut Philippe Camburet.

 

Contact presse

Philippe Camburet, président de la FNAB – 06 77 94 85

[1] La Coopération Agricole, Adda France, terres de Lien.

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